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De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.
En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.
La Popote des Ailes fut pendant plusieurs décennies le point de rencontre convivial des hommes et des femmes qui, à Villacoublay, ont contribué à l’essor des ailes françaises, parfois au prix de leur vie.
Cette page est une modeste contribution qui reprend des éléments décrits de façon très complète sur le site des Amis de la Popote . Récemment, avec le concours de l’ACVFTI pour le choix de la fresque ornant le pignon, un ravalement de la fresque par les copropriétaires lui a redonné son lustre.
Voir aussi notre article spécialisé sur les aviateurs.
Tout remonte au début du XXe siècle, alors que l’aviation se développe rapidement. L’armée s’installe sur le plateau de Villacoublay pour essayer les nouveaux avions qu’elle achète. Après la Première Guerre Mondiale, l’utilité des essais s’affirme, aboutissant à la création en 1933 du Centre d’Essais en Vol. Les pilotes, qui appréciaient d’abord au jugé les performances des Bréguet, des Nieuport ou des Morane, ont progressivement rationalisé ces essais, entourés d’ingénieurs et de techniciens.
L’accès au terrain pouvait se faire par la gare de Chaville-Vélizy et la remontée de la rue de Jouy. Nul doute que les pilotes fréquentaient les hôtel-restaurants qui s’étaient installés près de la gare pour accueillir les promeneurs du dimanche allant vers les bois ou les étangs. Il est probable que l’un deux, plus économique, plus familial, a plu et est devenu un mess quasi-officiel. Ce fut l’Hôtel Moderne, rue de Jouy, racheté en 1920 par un cadre de l’usine Bréguet, Louis Ramondou. Tenu par son épouse, l’établissement eut beaucoup de succès et les grands noms de l’aviation y sont passés, jusqu’en 1925 où il fut vendu. Ainsi va le commerce et l’établissement périclita.
En 1927 les époux Puyade rachètent l’Hôtel Moderne. La clientèle tarde à venir jusqu’à ce qu’une connaissance des restaurateurs rameute la clientèle de Villacoublay au « Bistrot » dirigée par Henriette Puyade, dite « Mémère ». Le premier banquet est organisé en 1928 pour fêter le tour du monde de Costes et Lebrix et beaucoup suivront. Le lieutenant Dantan, du Centre d’Essai du Matériel Aérien, baptise le restaurant « La Popote des Ailes » en 1929. Un livre d’or porte les signatures les plus illustres. L’établissement est mis en sommeil pendant l’Occupation et rouvre en septembre 1944. L’activité reprend jusqu’en 1957 où Mme Puyade vend la Popote. Elle fermera après 1985.
La Popote des Ailes fut donc tenue par une femme remarquable, Henriette Puyade. C’est elle qui savait consoler les aviateurs dans les moments difficiles et savait créer une ambiance familiale par son attitude simple et maternelle. Connue sous le nom de Mémère » elle décéda en 1977. Depuis la vente de l’immeuble, l’association des Amis de la Popote se réunit toujours à Viroflay, mais à la Chaumière, pour perpétuer le souvenir et évoquer en toute amitié les moments héroïques de l’aviation.
Au début des années 2000, la fresque était très dégradée :