Construit à partir de 1851, le viaduc ferroviaire de Viroflay relie les lignes relayant Paris à Versailles, dites lignes (de la) Rive droite et (de la) Rive gauche de la Seine. Cette construction fut imposée aux concessionnaires qui avaient ouvert les lignes en 1839-1840 afin de créer une liaison renforcée entre l’Ouest de la France, mais aussi avec l’Est en contournant Paris par le nord. Cet axe fut stratégique pour alimenter le front en troupes pendant la Première Guerre Mondiale. En cette période, des réservistes GVC (gardes voies de communication) étaient présents à Viroflay, notamment en maintenant des batteries d’artillerie pour protéger le viaduc des attaques aériennes. Le 11ème régiment d’artillerie territoriale (11è RAT) fut ainsi stationné à Viroflay.
De par son ancienneté, une quarantaine d’années avant la carte postale illustrée, le viaduc ne fut pas représenté en cartes postales à sa construction ni dans ses primes années.
Les vues ci-dessous présentent les vues par grandes étapes chronologiques.
A noter que le présent site présente aussi une page spécialisée sur les viaducs ferroviaires d’Issy-les-Moulineaux.
Logo de la Ville depuis 2010, évoquant le motif des Arcades
Construction (1851-1852)
Nous consacrons un article spécialisé à la construction. En quelques mots, ce fut un chantier de grande ampleur qui fut mené en un temps très court.
Travaux du viaduc de Viroflay. Gravure. L’Illustration, journal universel, n° du 3 janvier 1852. Coll. pers.
Pont de la grande route de Paris à Versailles. Gravure. L’Illustration, journal universel, n° du 3 janvier 1852. Coll. pers.
Pont de la grande route de Paris à Versailles. La route qui monte sur le talus est devenue la rue des Saisons. Gravure. L’Illustration, journal universel, n° du 3 janvier 1852. Coll. pers.
Premières vues
Le tramway Louvre-Versailles arrive à l’aiguillage des Arcades - bas de la rue de la Saussaye (coll. part.)
Perspective sur les Arcades depuis la descente de gare rive droite.
Les Arcades, côté Versailles (coll. part.)
Le tramway à l’arrêt aux Arcades (coll. part.)
Côté Versailles, l’avenue est plus large et bordée de grands arbres. CPA.
Détail.
Près des Arcades, la bourrellerie et le restaurant (coll. part.)
Sous les Arcades. Point de vue depuis l’avenue.
Détail : Un fiacre allant vers Chaville.
Les commerces entre la rue de la Saussaye et les Arcades.
Affluence devant chez Paul
Bas de la rue de la Saussaye. Chez Paul, et la blanchisserie Jeanne juste derrière. CPA circulée, F. Paris.
La descente de la Saussaye, à la hauteur de Chez Paul. Coll. part.
Bas de la rue Rieussec, au pied des Arcades. Il n’y a pas encore d’embranchement de la rue vers Paris. La maison située là fut détruite par un bombardement peu avant la Libération. CPA (coll. part.)
zoom
Un train marque l’arrêt sur le viaduc, visible depuis le bas de la rue Rieussec (coll. part.)
Entre les deux guerres
Vue du carrefour Saussaye-Route Nationale prise depuis le viaduc de chemin de fer. (coll. part.)
Vue des Arcades prise du côté de Versailles. Carte tirée d’un carnet édité par le Syndicat d’Initiative à la fin des années 1920. Avec l’augmentation du trafic, on a peint en planc la base des colonnes de fonte. CPSM
Premier détail : Agent de la circulation en faction au carrefour. En arrère-plan, on voit un autobus qui s’approche.
Troisième détail : Le bas de la rue Rieussec était alors seulement en virage. L’embranchement vers Paris ne sera ouvert qu’après la destruction d’une maison par un bombardement pendant la 2nde Guerre mondiale..
La bataille des agences immobilières apparaît avec ce panneau invitant à rejoindre la gare rive-gauche.
Deuxième détail : Sur une colonne de fonte, une publicité pour l’Agence Clément Lepetit toute proche.
La Libération
Enthousiasme de la population lors de la Libération de Viroflay. Les habitants saluent le passage de la 2ème D.B. On reconnait un mannequin de Hitler pendu à un pilier des Arcades. On voit aussi une affiche de propagande qui subsiste encore. (collection Mairie de Viroflay)
Modernité
Les Arcades dans les années 50, avec les bandes de signalisation (coll. part.)
Une autre vue des Arcades pendant les années 50 avec leurs bandes blanches et noires. carte Marco, "photo véritable", bord dentelé. (coll. part.)
Un point d’histoire :
Un zoom sur une des cartes postales ci-dessus (années 1950) donne une image, dégagée de éléments électriques récents, de la marque du constructeur, la Fonderie Pinart Frères à Marquise (Pas de Calais). On peut trouver plus d’informations en ligne, notamment que, "en 1837, MM. Pinart frères fondent deux hauts-fourneaux à Bouquinghen, commune de Marquise (Pas-de-Calais, 64500), ils employaient en 1846 : 100 mouleurs ; 100 manœuvres et plusieurs terrassiers." En outre on apprend que la fonderie de Marquise était un fournisseur des chemins de fer. On lit ainsi que "MM. Pinart font servir leur fonte à la fabrication des coussinets pour les chemins de fer et leur usine a fourni des charpentes de fonte qu’on a employées dans plusieurs débarcadères de la ligne du Nord."
Détail de la colonne montrant la marque du fabricant (coll. part.)
Colonne portant la marque de la fonderie Pinart Frères à Marquise (Pas de Calais) avec mention de la date de construction,1852. Cliché J. Larour mai 2007.
Détail du commerce au pied des Arcades.
Les Arcades vers 1949. On a garni les colonnes de bandes noires et blanches pour les signaler au trafic croissant.
Une perspective de l’avenue originale, prise du haut des Arcades. On voit les arches de maçonnerie allant en courbe jusqu’à tangenter la ligne rive droite. Au pied le magasin des coopérateurs. CP semi moderne, années 1950.
Les années 50 voient l’augmentation de la population et le développement de chaînes de magasins, notamment pour l’épicerie de détail. (coll. part.)
Homme attendant le bus 171 à la fin des années 50. Pas encore d’abri mais déjà l’attaché-case. Ed. Marco. CPSM bord dentelé. (coll. part.)
LE coteau de la rive Droite et les Arcades vus depuis le Plateau. (coll. part.)
mise à jour novembre 2020
