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De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.
En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.
L’Exposition Internationale « Arts et Techniques dans la Vie moderne » s’est tenue à Paris du 25 mai au 25 novembre 1937. Il n’y en a pas eu depuis à Paris.
Le projet d’exposition voulait démontrer que l’Art et la Technique (ou le Beau et l’Utile) sont indissociables. Dans un contexte économique et international difficile, l’Exposition de 1937 devait aussi promouvoir la paix.
L’exposition occupe le Champ-de-Mars et les les jardins du Trocadéro et va jusqu’au pont de l’Alma et à l’île aux Cygnes. Les bâtiments sont temporaires sauf le Palais de Chaillot remplace l’Ancien Palais du Trocadéro. Le chantier est perturbé par des conflits sociaux nés du Front populaire et l’Exposition ouvre avec un mois de retard. L’Exposition fut inaugurée le 4 mai 1937 par Albert Lebrun, président de la République, et close le 25 novembre 1937. On compta 31 053 700 visiteurs pour 52 pays exposants sur 100 hectares.
Elle comprenait un parc d’attractions, le parc colonial, le train électrique pour circuler et les fontaines illuminées du Trocadéro.
Cette exposition est restée surtout célèbre par l’affrontement symbolique qui y eut lieu entre le pavillon de l’Union soviétique (avec sa colossale sculpture de l’Ouvrier et la Kolkhozienne) et celui de l’Allemagne hitlérienne (gigantesque et surmonté de l’aigle nazi) qui se font face de part et d’autre du pont d’Iéna.
L’Ouvrier et la Kolkhozienne est un groupe sculptural composé de deux figures, un homme et une femme, brandissant la faucille et le marteau, symbole de l’URSS. L’artiste de cette sculpture d’acier de 25 mètres de haut et de 80 tonnes est Vera Ignatievna Moukhina. L’idée de cette sculpture est de l’architecte Boris Iofane qui gagna le concours pour la construction du pavillon. Le groupe fut rapatrié à Moscou, exposé au Parc d’Exposition pan-russe des réalisations de l’URSS (VDNKh) et servit de logo à la compagnie de cinéma Mosfilm. Des statues en bétons ornaient des massifs autour du pavillon soviétique et furent offerts par Staline aux ouvriers de la CGT. Exposées dans un centre de loisirs au château de Baillet-en-France (95), elles furent brisées sous l’Occupation et jetées dans des glacières. Elles ont été retrouvées récemment par des archéologues.
Belle galerie de photos et de documents Ce site propose, outre des affiches et photos de l’expo de 1937, des documents intéressants des autres expos.
A noter : A l’occasion de cette exposition, la réplique authentique de la Statue de la Liberté d’Auguste Bartholdi, qui était installée au bout de l’Ile aux Cygnes depuis le 15/11/1889, fut retournée pour regarder vers l’Amérique. Initialement, cette attitude, qui serait revenue à tourner le dos à l’Elysée, avait été jugée offensante et la statue regardait la Tour Eiffel qui venait d’être l’attraction de l’Exposition Universelle. Elle mesure 11m50 soit 4 fois moins que sa soeur aînée d’Amérique. L’Ile aux Cygnes abritait le pavillon des Colonies en 1937.
A New York, la statue de la Liberté regarde vers l’océan et la France (inauguration 28/10/1886).