Toutes les sources ne s’accordent pas sur les détails mais il est hautement probable que Viroflay résulte d’un peuplement gallo-romain, permis par des sources d’eau claire, des forêts giboyeuses et de coteaux où la terre est fertile.
Selon les us romains en zone rurale, l’activité et le peuplement s’organisaient autour d’une villa, c’est à dire un domaine foncier comportant des terres, un bâtiment de résidence et des bâtiments d’exploitation. Le propriétaire de cette villa et sa descendance associaient leur nom de famille à celui de la villa. Dans le cas de Viroflay, on trouve mention du nom d’Offlénus ; ce qui aurait donné pour nom de lieu Villa Offlénus, nom déformé ensuite en Villa Offléni puis Villoflein. Ce dernier nom est attesté par des actes officiels.
A la fin du Moyen-Âge, les orthographes se stabilisent. De même que la désinence -y, commune dans les alentours de Paris, reprend, dit-on, le -us romain, la désinence -ay, a la même origine et se rencontre aussi fréquemment en périphérie. On aurait très bien pu avoir Ville-Aufflay, à l’instar de notre voisin Ville-d’Avray. La transformation du double l en r est une évolution usuelle aussi. L’inverse est vrai aussi entre r et ll : on trouve Viracouplé sur des cadastres au lieu de Villacoublay.
Une(sic) Guide des routes de France en date de 1551 mentionne Viroflay avec cette orthographe, qu’on trouvera ensuite sur toutes les cartes et documents. Cette date est à rapprocher de la fondation de l’église St Eustache en 1543.
Pour autant, on peut chercher des analogies phonétiques en particulier avec l’évocation d’une fleur, comme la giroflée. Ainsi, on trouve la référence à la fleur giroflée sur le Traité de Géométrie Pratique d’Allain Manesson-Mallet (ingénieur, géographe, cartographe, 1630-1706), alors que la légende de la feuille et le dessin du village qui y figure n’a pas d’ambiguïté.
Cette variante bucolique ne se retrouve pas dans les cartes de Cassini (éditées entre 1756 et 1787), ni ultérieurement.
Dans les années 1980, la municipalité a souhaité définir une devise (Lux mea lex - La lumière est ma loi) et une fleur emblème... la giroflée.
L’APVE a créé une flamme postale mettant en parallèle nos forêts et la giroflée.