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10 septembre 2015

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9 septembre 2015

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Les lotissements et les collectifs

 

A l’aube du XXe siècle, les bâtis se répartissaient principalement entre des immeubles regroupés autour de l’église et de la Mairie, au Village, et le long de la route Nationale, le tout formant un triangle avec la rue Rieussec et la rue de la Grâce-de-Dieu (Amédée Dailly).

Plan dressé par clément Lepetit, géomètre expert. 1922
Plan dressé par clément Lepetit, géomètre expert. 1922

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Les premiers étaient dans la lignée de l’habitat existant lors de la Révolution, avec des petits immeubles et de nombreux commerces de détail. Les seconds alternaient débits de boissons, relais de poste et corps de fermes. Les espaces libres étaient consacrés aux cultures vivrières et aux herbages pour l’élevage des bovins et des chevaux.

Quelques voies de circulation héritées d’un passé lointain, route de Chaville à Versailles (G. Boissier et J. Rey), Grand et Petit chemins de Montreuil (Rieussec et R. Corby), rue des Marais (Galliéni), rue des Prés-aux-Bois, chemin de la Grâce de Dieu (A. Dailly), pavé des Gardes, permettaient des liaisons intercommunales et des circulations parallèles et perpendiculaires à l’axe du vallon. Les propriétés mentionnées plus haut donnaient sur ces rues par des murs, hauts et longs.

L’arrivée du train

Les années 1830-1839 ont vu un grand bouleversement avec les expropriations puis le creusement de deux larges emprises ferroviaires sur les deux rives, qui ont sensiblement taillé dans le vif des propriétés et réduit les points de franchissement nord-sud. Ces lignes, baptisées gauche et droite pour rappeler les situations de leurs points d’origine à Paris par rapport au cours de la Seine, ont ainsi contribué à nommer les deux parties nord et sud de Viroflay.

Les trains de plus en plus nombreux, mettant déjà le centre de Paris à une demi-heure de transport, ont favorisé l’arrivée d’une nouvelle population, aisée, qui a construit des villas sur de grandes propriétés terriennes et qui occupait une importante domesticité.

La pression démographique a augmenté après 1902 avec l’ouverture sur la rive gauche d’une seconde ligne de train pour Paris, le "train électrique", attendu pour l’Exposition Universelle de 1900 mais dont l’arrivée fut retardée de 15 mois après un éboulement dans le tunnel de Meudon. Les premiers terrains à être lotis l’ont été pour construire des maisons individuelles (pavillons ou villas, souvent en meulière) avec des voies nouvelles, rectilignes et se croisant à angle droit. Plusieurs de ces voies ont pris des noms affiliés à ceux des propriétaires ou en rapport avec le lieu.

Il va de soi que les terrains proches des gares ont été, et sont encore, 180 ans après, l’objet de spéculation immobilière.

Dans les années 1920, d’autres grands terrains, le plus souvent agricoles, sont lotis pour construire des pavillons souvent plus modestes. Les premiers immeubles collectifs apparaissent au milieu des années 1930. Rapidement les vicissitudes politiques, puis la seconde Guerre Mondiale, stoppent cet élan. Il faudra attendre le milieu des années 1950 pour voir pousser une deuxième vague de collectifs.

Terrains Dada

En 1908, la publicité est faite pour le lotissement des terrains de la famille Dada, une famille d’éleveurs de chevaux originaire de Chaville. Par la généalogie, on connait Alexandre Noël Dada (1832 Chaville-1883 Viroflay), sa mère Marie Geneviève (1810-1831), son frère Francis (1833-1901), et Zoé Françoise Dada (1852-1919). Ces terrains sont délimités par les constructions déjà édifiées en bordure des rues Dailly, Mazé et Rieussec ainsi que le long de la route nationale. De beaux pavillons de meulière seront édifiés le long de voies assez larges.

Terrains Dupin

Cette propriété est située en contrebas de la gare rive droite où le train est arrivé le 10 juillet 1840. Elle descend jusqu’à la route nationale. Là aussi on trouve des meulières édifiés à partir de 1910.

Le Louvre

Alfred Chauchard (1821-1909), directeur des Grands Magasins du Louvre à Paris, magnat et philanthrope, investit dans des terrains le long de la ligne de tramway Louvre-Versailles, notamment un terrain dit Louvre-Pasteur, en bordure de forêt à Viroflay pour son personnel d’encadrement (rue du Louvre) et à Versailles, place Louis XIV, en limite de Viroflay pour lui-même et ses directeurs (parc Chauchard).

Ces implantations sont bien articulées avec les transports, le train électrique à la gare de Chaville-Vélizy et le tramway Louvre-Versailles. Les lots obéissent à des règles précises (longueur de façade, hauteur au faîtage, retrait par rapport à la route). On s’en rend particulièrement compte dans les images du Parc Chauchard.

Le Grand Chalet

Le baron Malouët avait acquis le Grand chalet et le Haras des mains de la veuve du duc de Morny. Les terrains au sud du

"ROGER BRODERS 1926 VIROFLAY MORCELLEMENT DU PARC DU GRAND CHALET 80x120" by estampemoderne.fr is licensed under CC BY-ND 2.0

Le Haras

Les prairies sous le château Gaillon (pré aux vaches, pré Janet) ont été de longue date utilisées pour élever les chevaux de la cour de Versailles puis des armées de la Révolution. Elles conserveront ce rôle un peu plus d’un siècle avec quelques vicissitudes. A l’initiative de Rieussec, l’élevage de chevaux de course s’est développé (croisement de pur-sang anglais), poursuivi par le duc de Morny. Des courses mémorables y ont alors été organisées. Dans les années 1920, un lotissement pavillonnaire a créé un quartier à part, entouré de murs, qui s’est ouvert sur la ville après la Seconde Guerre mondiale.

Villa Saint-Etienne

Au coeur du périmètre du Clos Boisseau, touchant le Village et la gare rive gauche, une belle maison carrée, placée au sein d’un parc clos de hauts murs, a subsisté jusqu’en 1932. Le terrain a été entièrement occupé par une résidence en ciment armé avec des parements de brique rouge. Equipé du confort "moderne" à l’époque (chauffage central collectif, ascenseur), il abrite des cours intérieures avec de la verdure. Les étages élevés offrent des vues panoramiques sur les deux rives, jusqu’à la tour Eiffel.

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Sur cette carte de 1932, les grands immeubles en brique sont en construction sur le terain de la villa Saint Etienne (coll. part.)

La résidence Sully-Vauban construite en 1932 sur le parc de la villa Saint Etienne. Cette construction a permis l’installation de nombreux commerces reconnaissables à leurs bannières.  (coll. part.)

Les Feuillantines

Coupé en deux par les voies ferrées en 1840, la propriété Chaix agrémentait une maison en bordure de la rue de Versailles. Acquise par l’ingénieur Jean Rey, elle fut vendue en 1954 lors de la succession. La maison fut démolie et le grand parc arboré de près d’1 ha 1/2 fut défriché pour accueillir en 1955 un groupe de 94 appartements ainsi que 12 pavillons jumelés répartis sur la rue Jean Mermoz, créée à cette occasion en limite du vieux cimetière.

La villa Les Feuillantines vers 1920. Cette villa, détruite en 1954 était à la hauteur de l’entrée actuelle de la résidence des Feuillantines. Cliché V. de Mestral.

Clos Saint-Vigor

A la même date, le grand parc du Clos Saint-Vigor, dépendance du château du même nom, a été construit, formant un ensemble de 260 appartements.

Au Clos St Vigor, bâtiments proches du pont Corby et de la rue des Saisons. CPSM à bord dentelé Raymon, coloriée.(coll. part.)

Fermes et pépinières

-  Poussardière

Juste au dessus de la gare rive-droite, la ferme de la Poussardière a été remplacée par des immeubles dans les années 70.

-  Guinon

La famille Guinon, des pâtissiers de Versailles, possédait des terrains à Viroflay, sur lesquels fut percée la rue qui porte leur patronyme.

-  Julien Certain

Julien Certain (1807-1897) est l’un des cultivateurs et laitiers de la rive droite. Il possède des terrains sur le coteau, à l’emplacement de sa rue actuelle et le long de la route nationale. Ils seront bâtis au 20ème siècle.

-  Moser

A cheval sur Versailles et Viroflay, les pépinières Moser occupaient de vastes terrains dans le bas de la rue des Prés-aux-Bois. Des pavillons ont été érigés dans la partie viroflaysienne, et des grands ensembles pour l’autre.


mise à jour mars 2022