C’est ce qui reste du chemin rural des Marais, qui passait par l’actuelle rue Galliéni et descendait comme maintenant vers la Pointe de Chaville. Son nom préserve le souvenir de tous les maraîchers, nombreux sur le coteau, qui y ont travaillé depuis que les moines de Saint Germain, à Paris, en avaient fait leur réserve de légumes et de fruits frais pour les malades de leurs hospices.
Tout naturellement, l’impasse des Marais, qui débouche sur la rue des Marais, a gardé le même nom.
Le pont de bois, qui passait au-dessus de la ligne de chemin de fer depuis 1839, est resté dans bien des mémoires. Il a été remplacé par un pont plus solide au gré de l’évolution des trafics. De ce pont on a un point de vue dégagé sur la rive gauche, les premières maisons étant en net contrebas. Cette situation a été exploitée par les photographes.
Maintenant pont des Marais puisqu’au prolongement de la rue de Marais, ce pont doit sont nom d’origine à sa structure. Ecoutons Pierre Bouchez nous narrer son histoire, dans son ouvrage De Paris St-Lazare à Versailles et St-Nom-la-Bretèche (1839-2007) :
Le passage supérieur de la rue des Marais, réalisé en 1839, est constitué d’une chaussée empierrée recouverte d’un platelage de bois, ce qui le fait généralement désigner le « pont de bois » dans les documents d’archive. Le coude que constitue la rue des Marais à son extrémité sud en rend le franchissement délicat, la Compagnie n’ayant jamais réalisé la demi-lune prévue à cet emplacement. L’ouvrage est consolidé en 1908 par une poutre en béton armé placée sur son axe. Il est finalement reconstruit durant les années 1930, puis remplacé par l’actuel pont en 1976 lors des travaux de ré-électrification de la ligne par caténaire. Il est enfin modifié en 1992 dans le cadre des travaux de la liaison La Défense - La Verrière, empruntant le viaduc de Viroflay.
Les élégantes prennent la pose sur le pont. Insouciance et belles maisons sont les éléments de ces cartes postales, en général réalisés avec la présence de complices.