Cette voie, bordée d’arbres, ouvre le lotissement dit Louvre-Pasteur. Montant jusqu’à la place Jeanne d’Arc, elle donne accès au quartier du Louvre.
Vers 1900, un préventorium, « la Ruchette », est construit à l’emplacement de l’actuel n° 27. Pendant la Guerre de 1914-1918, un grand effort de solidarité est fait en faveur des réfugiés. Une souscription est ouverte pour venir en aide à 46 petites filles belges de l’Yser, démunies de tout et accueillies à la Ruchette.
En 1940, le bâtiment est réquisitionné par les Allemands qui y installent un central téléphonique dont dépend l’aérodrome de Villacoublay. Les Viroflaysiens l’appellent « la Kommandantur » même si Viroflay est régi par celle de Saint-Cloud ; il est complètement détruit par une explosion formidable en août 1944.
Louis Pasteur (1822-1895) entre dans l’histoire le 6 juillet 1885. Il applique pour la première fois sur un être humain le vaccin contre la rage. La guérison du jeune Joseph Meister suscite une grande émotion en France et dans le monde. Des centaines de personnes affluent de toutes parts au laboratoire de Louis Pasteur pour y être vaccinées. Sa figure de savant désintéressé lui a valu le titre de bienfaiteur de l’humanité.
Ses travaux sur les vaccins se sont faits sur fond de rivalité franco-allemande.
Quand Robert Koch (1843-1910), qui n’est alors qu’un médecin de campagne, prouve en 1876 que les bactéries sont responsables de la transmission des maladies, Louis Pasteur (1822-1895), chimiste déjà reconnu pour ses découvertes sur les maladies du vin, s’insurge. Le Français, dont le nationalisme virulent a été exacerbé par la défaite contre la Prusse en 1871, est en outre très orgueilleux. Cet événement est le début d’une inimitié de plus de vingt ans, sur fond de rivalité franco-allemande.
La chronologie de cette confrontation est rythmée par les nombreuses - et pour certaines célèbres - découvertes des deux scientifiques : l’Allemand connaît la gloire en 1882 pour ses recherches sur la tuberculose, tandis que la vaccination en 1985 de Joseph Meister contre la rage vient couronner de lauriers le Français. Alternant documents d’archives (photos et tableaux), scènes reconstituées et entretiens avec des spécialistes des deux rives du Rhin, Mathieu Schwartz raconte avec pédagogie les succès et les échecs des deux chercheurs. Rivalité à distance, entrecoupée d’altercations houleuses, cette relation est aussi emplie d’une admiration mutuelle. Mais elle fut fructueuse, car sans leurs découvertes respectives et leur esprit de compétition Pasteur et Koch n’auraient peut-être pas poussé si loin leurs recherches...
Louis Pasteur a été honoré d’une série de timbres d’usage courant avec un profil "à l’antique".
La rivalité scientifique et industrielle entre Louis Pasteur et l’Allemand Robert Koch (1843-1910) a beaucoup apporté au développement de la bactériologie.