ex-chemin de la Grâce de Dieu
C’est l’une des plus anciennes rues de la commune puisqu’elle figure déjà sur la gravure de 1702. Elle relie la route de Paris à Versailles à l’extrémité de l’ancien village, par une pente qui la rend difficile à la circulation des voitures de l’époque. Elle s’appelle « Chemin de la Grâce de Dieu » comme l’auberge située en bas sur la route. Une tradition orale dit que cette auberge était une des dernières haltes des forçats en route vers le bagne et qu’après, ils ne pouvaient espérer qu’en la grâce de Dieu...
Le chemin est bordé d’un côté par les murs de l’ancien Parc aux Vaches dépendant du château de Chaville, transformé en haras par Rieussec à la fin de l’Empire. Lorsque le duc de Morny s’en porte acquéreur, il accepte de participer pour 11 500 francs or à la rectification de la pente et au nivellement de la rue projeté par le nouveau maire Amédée Dailly. Ces travaux provoquent en 1864 les protestations du sieur Alexandre Dada, qui n’a plus accès de plain-pied à ses terrains situés sur le Plateau. Les traces du nivellement de la rue sont encore visibles, tout comme les bâtiments du haras du duc de Morny, les anciennes écuries et la maison du gardien.
De 1830 à 1926, la mairie se trouve au n° 26 dans la partie qui deviendra la rue Henri Welschinger.
La première passerelle au-dessus des voies est construite entre 1897 et 1902, à la place d’un passage à niveau.
Amédée Dailly devient maire de Viroflay en 1849. Il appartient à une famille originaire de Trappes, propriétaire de Bon Repos. Son père est le dernier maître de postes, administration supplantée vers 1875 par les chemins de fer.
Sous le mandat d’Amédée Dailly (1849-1871), ami du duc de Morny, Viroflay connaît un certain essor - création d’une école de filles, d’une bibliothèque de 400 volumes en 1855, couverture du ru de Marivel en 1866, projet d’un éclairage des rues par le gaz ; mais il ne faut pas oublier le rôle essentiel de Charlemagne Leclerc, secrétaire de mairie, instituteur et bedeau durant quarante ans.
Au moment de la guerre de 1870, la commune demande à son maire qui habite Paris de rester avec ses administrés ; il refuse et se réfugie à Jersey. Cette attitude est sévèrement jugée par les Viroflaysiens, qui le remplacent le 15 mai 1871 par un nouveau maire, Gabriel Alix.