Au coeur d’un lotissement pavillonnaire en contrebas de la voie ferrée passant aux Arcades, cette rue croise la rue Raymond Poincaré et la rue du Président Doumer. Mais, on le verra, Clemenceau ne fut pas Président.
Georges Clemenceau (1841-1929), médecin, journaliste, soutient en 1898 la thèse de l’innocence de Dreyfus et publie le « J’accuse » de Zola dans son journal L’Aurore. Écrivain, il entre à l’Académie française en 1918. Plusieurs fois député, sénateur, ministre et président du Conseil, revenu dans l’opposition, il ne cesse de harceler par l’ironie de son verbe, par la vindicte de ses articles, un pouvoir qu’il juge mou ; ce qui lui vaudra son surnom : « le Tigre ». En 1917, quand tout paraît perdu, Poincaré l’appelle à la tête du gouvernement pour mener le pays à la victoire. Ce sera son second surnom : "Le Père la Victoire". En 1920, il se présentera sans succès à l’élection du Président de la République et sera battu par Paul Deschanel.
Ironie du destin. Clemenceau était né dans un village de Vendée, Mouilleron-en-Pareds en 1841 (alors 1608 habitants). En 1889, le même village (alors 1770 habitants) vit la naissance d’une autre grande figure française, Jean de Lattre de Tassigny, général à la tête du débarquement de Provence, maréchal de France. Un troisième enfant du pays s’était illustré Charles-Louis Largeteau, 1791-1857, polytechnicien, astronome calculateur, physicien, académicien.
Onomastique. Contrairement à un usage de prononciation fort répandu mais fautif, le nom de Clemenceau ne prend pas d’accent. L’erreur sur son nom le mettait dit-on en rage et il avait coutume de dire : "Je ne suis pas clément, et je ne suis pas sot".
La série de timbres ci-dessous illustre les 4 surnoms de Georges Clemenceau : le tombeur de ministères, le tigre, le père la victoire et le sage.
