Cette voie, au sud de la rue des Prés-aux-Bois, relie l’avenue Weber et la Sente des Prés. Elle dessert un lotissement pavillonnaire, bâti sur un terrain d’horticultures appartenant à la famille Moser. Au nord des Prés-aux-Bois, sur la commune de Versailles, on connaît bien le quartier Moser.
Les pépinières Moser, sont décrites ainsi par Ardouin Dumazet en 1907 dans l’un des 70 volumes de son Voyage en France : « Les pépinières de M. Moser, aux confins de Viroflay, sont d’une incomparable beauté. Tous les voyageurs venant de Paris par la ligne de la rive droite ont été émerveillés par ces plantations admirables se prolongeant jusque sous une futaie de chênes et de hêtres de la forêt de Fausses Reposes, où les végétaux les plus vulgaires et les plus rares sont mêlés avec un art surprenant. Je ne connais rien de plus éblouissant qu’une promenade dans ces allées d’où l’uniformité a été bannie, où les arbres les plus communs mélangés aux arbustes les plus somptueux contribuent d’une façon singulière à un décor inoubliable. Les grands rhododendrons mêlent leurs corbeilles aux sombres massifs de résineux. Les azalées, les rosiers, les vignes, les arbrisseaux, les fleurs, les grands arbres à feuillage pourpre ou panaché, les plantes ornementales, jusqu’à des arbres d’un autre climat, comme un très beau chêne vert, sont un enchantement pour les yeux. Cette forêt de rêve est d’ailleurs dans un beau site, sur la pente douce des hauteurs de Viroflay en vue du vallon que les bois de Meudon ferment au sud. »
La famille Moser, horticulteurs d’origine suisse, alliée à la famille Truffaut, avait acheté de vastes terrains sur le coteau rive droite pour y établir des pépinières (voir avenue de la Pépinière).
Madeleine Truffaut (1888-****) Fille d’Armand-Albert Truffaut et de Marie-Élisabeth Duval, elle se marie en 1906 avec Marcel Moser.
Armand-Albert Truffaut (1845-1924) Fils de Charles Truffaut fils et d’Élisabeth-Frédérica Bergman, il part pendant six ans au Royaume-Uni pour suivre des stages. En 1868, il succède à son père et industrialise et modernise les établissements Truffaut.
Leurs activités et leur renommée sont ponctuées de réussites :
En 1870, il commence la culture de plantes de serre chaude (palmiers, amaryllis, orchidées, etc.).
En 1889, il obtient à l’exposition universelle la croix de chevalier de la Légion d’honneur puis en 1900 celle du grade d’officier au titre du ministère de l’agriculture.
En 1890, il est nommé vice-président de la Société nationale d’horticulture de France.
En 1899, il est nommé à la suite de la mort de M. Henri de Villemorin premier vice-président de la Société nationale d’horticulture de France.
En 1904, il obtient le rang d’officier de l’Ordre de Léopold remis à la suite de l’exposition de Gand.
En 1914, il est nommé vice-Président honoraire de la Société nationale d’horticulture de France.