ex-rue de la Saussaie (ou Saussaye)
La rue de la Saussaie escalade le coteau entre les lieux-dits « la Saussaie » (plantée de saules) et la « Marquette » (plantée de vignes). De belles maisons y sont construites : Jules Claretie (voir ce nom) s’installe aux Ormes (n° 34) qui était, dit-on, la maison de campagne du révolutionnaire Marat. Hippolyte Mazé et Joseph Bertrand sont ses voisins. Cette partie haute de la rue, montant au bois, était sablée. En bas de la rue, on voit encore aujourd’hui, au dernier étage d’un immeuble rénové, les claires-voies de bois, marques du grand séchoir de la blanchisserie Ch. Jeanne, l’une des nombreuses établies à Viroflay jusque dans les années 1960.
A noter que la rue a été rectifiée au delà du tunnel ferroviaire après la démolition du café A la descente de Bois.
Au sortir de l’Occupation, le 12 janvier 1945, la rue de la Saussaie prend le nom de Gabriel Péri.
Gabriel Péri (1902-1941), journaliste à L’Humanité, membre du Comité Central du Parti communiste français, député de Seine-et-Oise en 1932, anime les cahiers clandestins du Parti sous l’Occupation. Arrêté par les Allemands, il est fusillé comme otage le 15 décembre 1941 au Mont Valérien. Gabriel Péri et Honoré d’Estienne d’Orves sont le symbole de l’union, au-delà des divergences politiques, des hommes de droite et de gauche contre le nazisme, union immortalisée par Aragon dans « la Rose et le Réséda ».