Promenades virtuelles

Prom. n°8- Grenier

 

avenue Pierre Grenier)

ex-avenue du Haras

C’est l’ex-avenue du Haras, une voie qui traverse le Haras dans sa plus grande longueur, depuis la rue Amédée Dailly jusqu’à la limite de Chaville.

L’entrée du haras du duc de Morny (tout proche de sa résidence, notre hôtel de ville actuel) est encore visible avec le bâtiment du gardien au n° 74 (et 47, rue Amédée Dailly), prolongé par les écuries toujours existantes, bien que transformées en maisons d’habitation, rue Amédée Dailly et dans l’impasse du Haras. Au n° 1, à l’autre extrémité de l’avenue, existe encore le bâtiment d’une des nombreuses écuries avec greniers à fourrage. Par délibération du 12 janvier 1945, l’avenue du Haras prend le nom de Pierre Grenier.

Pierre Grenier

Pierre Grenier (1900-1942) habite Viroflay depuis 1926. Il est responsable du bureau du chômage à la mairie de Boulogne-Billancourt. Dès 1941, tous les quinze jours environ, il aide des prisonniers évadés à passer la ligne de démarcation, et c’est lors d’une de ces tentatives qu’il est arrêté à la gare d’Angoulême le 7 février 1942. Détenu à Fresnes dans des conditions très pénibles, il est fusillé au Mont Valérien le 29 avril 1942. Il est inhumé à Viroflay le 10 janvier 1945.

Le 14 mars 1959, il est décoré, à titre posthume, par le général de Gaulle, de la médaille militaire, de la Croix de guerre avec palme et de la Médaille de la Résistance.

Le 29 avril 1942, Pierre Grenier mourait glorieusement pour la France. Il avait 42 ans. Habitant Viroflay, dès 1941, de par ses fonctions à la mairie de Boulogne, il aidait régulièrement des prisonniers évadés à passer la ligne de démarcation. Cela se renouvelait tous les 15 jours et c’est lors d’une de ces tentatives qu’il fut arrêté à la gare d’Angoulême. C’était le 7 février 1942.

Conduit à la prison de Fresnes où il est détenu dans des conditions très pénibles en cet hiver glacial de 1942, il est fusillé au Mont Valérien le 29 avril 1942.

Pierre Grenier a été décoré à titre posthume le 14 mars 1959 par le Général de Gaulle de la Médaille Militaire comportant l’attribution de la Croix de Guerre avec palme ainsi que de la Médaille de la Résistance.

Jean Epstein

Au n°71 de l’avenue du Haras vivaient le cinéaste Jean Epstein et sa soeur, qui travaillant aussi dans le cinéma.

Jean Alfred Epstein (25 mars 1897 - 2 avril 1953) est un réalisateur, essayiste et romancier français.

Il est né à Varsovie d’un père français et d’une mère polonaise2. Après des études secondaires en Suisse, à la Villa Saint-Jean, puis des études de médecine à Lyon, Jean Epstein se passionne pour la littérature et le cinéma. Grâce à Blaise Cendrars, il peut publier son premier ouvrage en 1921, puis grâce à Jean Benoit-Lévy, réaliser son premier film Pasteur en 1922. Sa sœur, Marie Epstein, sera toute sa vie sa collaboratrice la plus fidèle, auteure de nombreux scénarios, avant de devenir, après la mort de son frère, l’une des trois égéries d’Henri Langlois à la Cinémathèque française.

Il est l’auteur d’une œuvre théorique considérable, amorcée dès 1921 par la publication de son essai Bonjour Cinéma aux Éditions de la Sirène et poursuivie par quelques essais : Le Cinématographe vu de l’Etna, L’Intelligence du cinématographe, Le Cinéma du diable.

Dans les années 1930, Epstein a tourné principalement des films documentaires. Pendant l’occupation de la France par les Allemands, il n’a été autorisé à travailler dans aucun studio, a même été temporairement détenu par la Gestapo, en raison de son origine juive, mais a pu échapper à la déportation, notamment du fait de l’intervention de l’actrice Orane Demazis.

Epstein fonde avec sa "lyrosophie" - davantage une hypothèse qu’un concept -, une esthétique, "alliance indivisible de sa propre philosophie et de la poésie en vue de l’exploration des états sensibles".

La Cinémathèque française rend hommage à Jean Epstein dans ses nouveaux locaux en nommant sa troisième salle de projection Salle Jean Epstein.

YT2438 - 1986 - Cinquantenaire de la Cinémathèque française. Jean Epstein dans le Miroir à deux faces
YT2438 - 1986 - Cinquantenaire de la Cinémathèque française. Jean Epstein dans le Miroir à deux faces

YT9BF 1986 Planche de 10 vignettes
YT9BF 1986 Planche de 10 vignettes

mise à jour 22 octobre 2021