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De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.
En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.
Un évènement majeur de l’histoire moderne des petites Antilles et un fait marquant de la science vulcanologique.
Dans l’arc antillais, les îles françaises de la Martinique et de la Guadeloupe sont à la limite de deux plaques tectoniques et présentent à la fois un volcan actif et les traces d’éruptions bien plus anciennes. Ces volcans y sont assez caractéristiques pour avoir qualifié le type peléen et le type soufrière selon les noms des massifs respectifs. Les éruptions majeures récentes datent de 1902 et 1976 respectivement. On retrouve ces dénominations dans tout l’arc antillais.
Des appareils de détection sont installés dans des observatoires sur ces volcans et des techniques d’analyse des données recueillies sont développées pour affiner les prédictions.
La perle des Antilles
Construite le long d’une rade de la côte caraïbe, Saint Pierre était la ville coloniale typique avec un quadrillage de rues, la reconstitution de quartiers français et la présence de bâtiments culturels.
Les lahars
En avril, la fréquence des fumerolles augmente et des mouvements sismiques sont enregistrés. Le 5 mai, une éruption provoque la rupture du barrage naturel de l’étang Sec situé dans le cratère du volcan provoquant des lahars brulants (mélange d’eau et de cendres) qui dévalent la vallée de la rivière Blanche et écrasent l’usine sucrière Guérin et par la suite provoquent un raz de marée qui inonde les quartiers bas de la ville et tue des dizaines d’habitants. Cette catastrophe pousse les paysans à se réfugier en grand nombre dans Saint-Pierre afin de s’éloigner du volcan.
Le gouverneur Mouttet et la pression des élections
Louis Guillaume Mouttet , né à Marseille le 6 octobre 1857 et mort à Saint Pierre le 8 mai 1902, est un administrateur colonial français (Côte d’Ivoire, Sénégal, Guyane française) qui était le gouverneur de la Martinique depuis 1901 lors de l’éruption de la Montagne Pelée.
En juillet 1901, quittant Cayenne, Louis Mouttet prend ses fonctions à Fort-de-France. Le nouveau gouverneur est accompagné de son épouse et ses trois jeunes enfants. Dans un contexte politique compliqué, au printemps 1902, Louis Mouttet, qui doit organiser des élections législatives, est informé des premiers signes du réveil de la montagne Pelée. En avril, les autorités tentent de mesurer les risques courus par la population ; on s’attend à de simples coulées de lave canalisées par les vallées.
Le 7 mai, Louis Mouttet, son épouse et quelques hauts fonctionnaires, s’établissent à Saint-Pierre pour juger de la situation au plus près et probablement pour calmer les inquiétudes. Le soir même, il confirme la tenue du second tour des élections générales prévu le 11 mai.
Mais le 8 mai 1902, vers 8h00 du matin, dans une formidable explosion, le volcan projette sur Saint-Pierre une nuée ardente - coulée pyroclastique - faite de cendres, de pierres et de gaz à 1000°C qui recouvre la ville et toute la rade. La force de l’onde de choc et la chaleur sont tels que tous les habitants trouvent une mort immédiate tandis que la cité devient un tas de ruines et de cadavres calcinés. Des bateaux à quai ou au mouillage dans la rade sont incendiés et coulés.
Ainsi 28 000 personnes ont trouvé la mort au pied de la montagne Pelée dans l’une des plus meurtrières éruptions de l’histoire.
Le gouverneur a péri avec son épouse dans la matinée du 8 mai 1902, comme la plupart des Pierrotins, dans le bâtiment où il était logé. Louis Mouttet disposait de peu de moyens pour anticiper la gravité d’une éruption que les scientifiques vont qualifier de « péléenne » - du nom de la montagne, faute de précédents historiques pour la nommer. En outre, l’évacuation rapide de toute la population de Saint-Pierre dépassait les capacités des autorités et se serait peut-être heurtée au mauvais vouloir des habitants.
La nuée ardente
La ville rasée
La flotte coulée dans la rade
Les premières explorations des ruines
Retour à la vie
Première cérémonie pour les victimes sur les ruines de l’église.
Le prisonnier Cyparis
Curieux destin que celui de Louis-Auguste Cyparis est considéré comme l’un des deux survivants de la ville. Cyparis (1874-1929) fut incarcéré 1 mois pour une rixe d’ivrognes. Rebelle, il écopa de 8 jours de cachot le 7 mai, juste avant la catastrophe. A l’abri (relatif) des murs épais de son cachot dont la porte, face à la mer, tournait le dos au volcan, il n’a pas été tué par le souffle et a pu respirer l’air emprisonné avec lui. Lors des fouilles, il a pu se manifester et a été délivré le 11 mai. On l’a trouvé brûlé mais vivant.
Il a ensuite exhibé ses cicatrices et conté son histoire dans le cirque Barnum & Bailey sous le nom de Ludger Sylbaris et présenté comme "l’homme ayant survécu à l’Apocalypse" et le seul survivant de la catastrophe aux 30000 morts.
Le doigt de Dieu
Après l’éruption, un bouchon de lave solidifiée, poussé par la pression résiliente du magma monte progressivement à la verticale. C’est interprété par la population comme le doigt de Dieu, une sanction divine de la vie futile qui avait cours en ville avant la catastrophe.
La vie a repris dans la ville qui met en valeur quelques ruines (théâtre, cachot de Cyparis). On peut visiter en sous-marin les épaves au fond de la rade ou le musée du volcan depuis les années 80.