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De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.
En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.
Point d’étangs ou d’excès d’eau dans ce terrain pentu. Les marais sont ici dans leur acception de terrains de cultures maraîchères. Une terre exposée au sud, riche des alluvions millénaires du rû de Marivel, avait déjà attiré les moines de Saint-Germain-des-Prés au Moyen-Âge quand ils affermaient Chaville et Viroflay pour ravitailler en légumes frais l’hôpital Saint-Louis à Paris. On rapporte même des vignes implantées à Chaville et à Sèvres dès la présence romaine dont certains lopins subsistent.
Son exposition et sa bonne terre on fait du coteau nord la réserve maraîchère de la commune. Progressivement de grandes propriétés puis des pavillons l’ont morcelé.
La rue des Marais, après une montée rapide depuis la pointe de Chaville, longe le coteau à mi-pente sur un léger plateau. Le long de cette voie, des belles villas ont été construite au XIXème siècle, surtout des lieux de villégiature ou des résidences secondaires de parisiens aisés.
Au dessus de la rue, on trouvait des grandes propriétés consacrées à la culture : champs, jardins, pépinières ; elles montaient jusqu’à la forêt de Fausses-Reposes. Ces terrains ont été progressivement lotis au XXe siècle et les voies les desservant ont pris les noms des propriétaires : Guinon, Julien Certain...
Les plus belles villas ont eu la faveur des éditeurs de cartes postales, en noir et blanc puis coloriées.
Sur cette autre CPA expédiée en 1918, le timbre a été mis de façon proche, mais le tarif a grimpé de 5 à 10 cts. Au retirage le signe E. M. pour Editions Malcuit a bougé.
Après la Première Guerre Mondiale, le général Galliéni (1849-1916) fut honoré par le changement de dénomination d’une partie de cette rue principale de Viroflay.
Rappelé à la déclaration de guerre en août 1914, Joseph Galliéni fut nommé gouverneur militaire de Paris et prit, par ses initiatives, une part décisive dans le succès de la bataille de la Marne en septembre 1914, notamment en réquisitionnant les taxis parisiens pour apporter du renfort sur le front. Il meurt à Versailles en 1916 et il est élevé à titre posthume à la dignité de maréchal de France, en 1921.
Maintenant pont des Marais puisqu’au prolongement de la rue de Marais, ce pont doit sont nom d’origine à sa structure. Ecoutons Pierre Bouchez nous narrer son histoire, dans son ouvrage De Paris St-Lazare à Versailles et St-Nom-la-Bretèche (1839-2007) :
Le passage supérieur de la rue des Marais2, réalisé en 1839, est constitué d’une chaussée empierrée recouverte d’un platelage de bois, ce qui le fait généralement désigner le « pont de bois » dans les documents d’archive. Le coude que constitue la rue des Marais à son extrémité sud en rend le franchissement délicat, la Compagnie n’ayant jamais réalisé la demi-lune prévue à cet emplacement. L’ouvrage est consolidé en 1908 par une poutre en béton armé placée sur son axe. Il est finalement reconstruit durant les années 1930, puis remplacé par l’actuel pont en 1976 lors des travaux de ré-électrification de la ligne par caténaire. Il est enfin modifié en 1992 dans le cadre des travaux de la liaison La Défense - La Verrière, empruntant le viaduc de Viroflay.
Les élégantes prennent la pose sur le pont. Insouciance et belles maisons sont les éléments de ces cartes postales, en général réalisés avec la présence de complices.
Les cultures vivrières sont issues du Moyen-Âge lorsque les pères de Saint Germain des Prés à Paris y produisaient des vivres pour leurs hospices. Elles demeurent encore au début du XXème siècle, notamment le fameux épinard monstrueux de Viroflay.
Comme dans d’autres coins de banlieue ou aux fortifications de Paris, des éleveurs de chèvres menaient leurs bêtes à des pâtures aléatoires et proposaient du lait frais ou des fromages. Un ethnologue, M. Passal, y a consacré un article sur le site consacré aux chèvres des Pyrénées.