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De nombreux sites cartophiles ont été rassemblés pour vous dans la rubrique Liens, article Sur la Toile. Ne manquez pas d’y aller pour des visites virtuelles variées.
En rédigeant l’article Des cartes sur la Toile, j’ai découvert une série de photos de Viroflay datant de 1905. Elles représentent la Villa bon repos et un étang (donc pas sur le territoire de la commune). Une recherche sur Chaville donne trois photos d’un étang. Ces photos proviennent de la base de données Mémoire mise à disposition par le ministère de la culture.
Depuis l’arrivée en 1839 du train reliant Paris-Montparnasse à Versailles, l’arrêt de Viroflay Rive-Gauche a suivi le développement du trafic avec l’ouverture d’une deuxième ligne, reliant les Invalides à Versailles Rive-Gauche. En amont de la gare, un saut de mouton (le pont de Bretagne) permet le croisement des lignes. De même, un noeud ferroviaire en sortie de gare rend le même service, compliqué par l’imbrication d’une ligne venant du Nord de Paris et passant sur le viaduc des Arcades.
Initialement un passage à niveau existait rue Amédée Dailly. Du côté sud, en bordure des voies, une halte existait dans un premier bâtiment, suivi par les éléments principaux de la vie locale, café, poste, mairie.
La vie tranquille s’est ainsi déroulée près de 60 ans. La halte facultative est devenue une station régulière, la fréquence des trains augmenté. Les désagréments des travaux de percement de la voie (déblais, inondations fréquentes) se sont estompés, jusqu’à la décision de construire une deuxième gare (1898) pour accueillir la croissance du trafic et surtout la ligne venant du Champ de Mars et reliant l’exposition universelle de 1900 au château de Versailles. Celle-ci passera seulement en 1902, avec 15 mois de retard suivant l’éboulement du tunnel Meudon-Chaville, miné par des sources.
Près de l’ancien bâtiment, la fermeture de la rue Dailly a conduit à l’édification d’une passerelle pour les piétons. Une sente a été ouverte le long des voies pour remonter jusqu’à la rue Rieussec. Une carte mentionne cette "ancienne gare", même si le bâtiment d’origine avait disparu pour faire passer une 5ème voie.
L’ouverture de la ligne du train électrique, prévue en 1900 avec un troisième rail électrifié, demandait une réorganisation du trafic des véhicules et des passagers. Une gare spécifique fut construite au niveau du pont de la rue Rieussec, qui fut élargi. La desserte des quais nécessitait un ensemble de passerelles et d’escaliers de fer. Le bâtiment des voyageurs était flanqué d’un bureau de messageries et bagages. Ces deux constructions ont été maintenus en état d’origine jusqu’aux travaux d’extension de 1978-1979.
Le percement de la rue Hippolyte Mazé fut créé pour désenclaver les quartiers au nord des voies.
Ce modèle de gare était multiplié le long des lignes, avec de fortes similarités architecturales :
Les cartes du début du XXe siècle qualifient ainsi les éléments distincts au bâtiment proprement dit : voies, quais, aubettes, passerelles. Ces vues ont souvent la faveur des photographes car elles mettent en valeur des trains ou des locomotives fumantes. D’autant plus que les vues n’étaient pas encombrées par les poteaux, supports et les fils d’alimentation.
L’accroissement continu du trafic sur les deux lignes desservant Viroflay s’est accompagné d’évolutions technologiques. Ainsi on peut citer l’harmonisation des courants de traction, l’allongement des rames et leur passage à deux étages, avec un alourdissement sensible, l’interopérabilité des rames, l’option d’utiliser des locomotives électriques sur Montparnasse.
Du point de vue électrique, la disparition du troisième rail de la ligne des Invalides (750 Volts courant continu) et le passage aux caténaires a dû être géré.
Une sixième voie devait être créée pour l’arrêt des trains omnibus en direction de Montparnasse. La seule option étant de mordre sur les terrains de l’école des chemins de fer, du côté nord. cette voie se trouvait alors devoir passer sous la gare de 1900.
Le nombre de voyageurs imposait aussi une autre répartition des flux et le contrôle automatique des titres de transport.
Enfin le pont Rieussec était à bout de souffle mais n’était pas nécessairement à la charge de la SNCF.
Toutes ces considérations ont amené la ville et la SNCF à la construction d’une gare passerelle reliant les deux rives de la tranchée, limitées par des murs de soutènement préfabriqués, une dalle d’échanges, et un élargissement en dalle piétonne dirigée vers le pont. L’ensemble fut réalisé entre 1978 et 1979, l’inauguration intervenant le 24 novembre 1979, en même temps que les gare de la ligne C du nouveau réseau express régional dit RER, Raymond Barre étant premier ministre et Joël Le Theule ministre des transports.
Pour les 25 ans de la gare, l’ACVFTI a présenté une exposition sur 3 panneaux dans la salle des billets.