Entre les hauteurs de Gaillon, sur le versant sud, et la vallée où passent le rû de Marivel et la route Nationale, un plateau a été longtemps consacré à la culture maraîchère. Il a été rapidement choisi pour de grandes villas et des équipements publics (école). Dans les années 1924-26 une nouvelle Mairie - qui deviendra rapidement la Poste - et un centre de protection infantile - la Maison des Enfants- y ont été construits.

Panorama de la rive Gauche pris depuis la Rive Droite, probablement près du Pont de bois. On note le plateau où de nombreuses maisons se sont construites, dominées par les immeubles en brique de la gare RG. CPSM dentelée années 50.
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La rue Rieussec, de la Poste à l’Ecole
Desservant la Route Nationale et la Rive Droite à partir du Village, elle a été privilégiée pour installer des bâtiments publics comme la poste et l’école primaire à la fin du XIXème siècle.

L’ancienne Poste, sur la rue Rieussec (coll. part.)

Les écoles en 1906 n’avaient pas encore leur étage. La mention "ceci est mon habitation" désigne une chambre du bâtiment. La correspondance est celle d’un jeune homme candidat à l’ecole navale de Brest et qui attend le résultat du concours. CPA coloriée, circulée non datée (coll. part.)

Construite en 1885 dans la foulée des lois Ferry instituant l’instruction publique gratuite et obligatoire, l’école primaire est au centre, avec ses hautes fenêtres, flanquée de deux bâtiments pour loger les enseignants. CPA coloriée (coll. part.)

La rue Rieussec face à l’école, à la hauteur de la sente de la Poste. Photographie début du XXème siècle. Coll. particulière

La rue Rieussec face à l’école. Photographie début du XXème siècle. Vue à la hauteur de la future entrée vers N-D du Chêne. Coll. particulière

L’école des Arcades au début des années 60. Un étage a complété l’immeuble d’origine. On notera les larges baies vitrées. Le jardin est encore borné par une clôture en béton et une emblématique 2CV stationne à la hauteur du début de la sente de la Poste CPSM coloriée. (coll. part.)

Photo actuelle de l’école des Arcades. En blanc, la façade de l’ancienne entrée principale. (photo JL 2005)
La rue Rieussec, partie basse

Prise dans l’autre sens, la rue Rieussec était étroite et progressait entre les murs des propriétés. CPA circulée. (coll. part)

A la pose pour le photographe ! (coll. part.)

Un train marque l’arrêt sur le viaduc, visible depuis le bas de la rue Rieussec (coll. part.)

Bas de la rue Rieussec, au pied des Arcades. Il n’y a pas encore d’embranchement de la rue vers Paris. La maison située là fut détruite par un bombardement peu avant la Libération. CPA (coll. part.)
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La mairie
Signé de l’architecte versaillais Welsch, cet édifice élégant était destiné à accueillir les services municipaux au milieu des années 20, à l’initiative du maire Bénazet. L’opportunité d’acquérir l’Hôtel de Morny (le Grand Châlet) l’a rapidement désaffecté en tant que mairie, d’ailleurs déjà trop petite. Le quartier qui comptait déjà les Ecoles accueillit aussi la Maison des Enfants.
A noter que l’hôtel de ville des Clayes-sous-Bois, adossé à une cité scolaire, présente une grande similarité architecturale.

La Mairie vue de la rue. Plan large. Coll. part.

La Mairie vue de la rue. Plan serré. Coll. part.

Détail de la façade pavoisée de la Mairie. CPA bleue. Coll. part.

Belle vue de la nouvelle Mairie sur le Plateau, donnant un aspect imposant. CPA bleue (coll. part.)

Détail du balcon d’honneur de la Mairie. CPA bleue. Coll. part.

Autre vue de la Mairie. CPA bleue (coll. part.)
Les Postes, Télégraphes, Téléphones
La Mairie fut réutilisée en bureau des PTT, qui restera là près de 75 ans. Dès les années 60 cet équipement était saturé. La clientèle se pressait dehors, sur les marches, dans le hall puis dans la salle aux guichets grillagés. Il faudra attendre 1990 pour qu’un nouveau bureau soit créé dans l’ilot du marché Leclerc. rue Pierre Brossolette.

La Mairie construite au milieu des années 20 sur le plateau derrière les écoles, sera vite transférée à l’Hôtel de Morny. La Poste s’y établira pour plus de 60 ans. En arrière plan, un immeuble de la rue Rieussec. (coll .part.)

Le bâtiment des Postes, Télégraphe, Téléphone (PTT) dans les années 50. CPSM bord dentelé. (coll. part.)

La Poste dans les années 50. CPSM bord dentelé (coll. part.)

La Poste dans les années 60. CPSM (coll. part.)
La Maison des Enfants
Bâtiment en ciment de style néo-mauresque avec son toit en terrasse et ses frises en céramique, la Maison des Enfants abritait des bains-douches et un dispensaire, ainsi qu’une salle de spectacle en étage. Elle fut inaugurée par une grande fête le 11 juillet 1926.
Dans années 70 elle fut renommée en hommage à André Dunoyer de Segonzac (1884 - 1974), peintre réaliste, graveur et illustrateur. Elle abrite aussi une crèche.

Affiche originale de l’inauguration de la Maison des Enfants, le dimanche 11 juillet 1926. Cette affiche est exposée actuellement dans l’escalier de la Salle Dunoyer de Segonzac. A noter que mention est faite de Mairie de l’avenue des Combattants pour l’accueil des personnalités, et et le jardin du nouvel Hôtel de Ville pour le grand bal. (photo JL 2005)
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La Maison des Enfants (coll. part.)

La Maison des Enfants (coll. part.)
Les villas
Le plateau, bien placé près de la gare rive gauche, fut loti en grands espaces où se sont construites de belles villas. L’opération fut menée par étapes, mais principalement vers 1907, par les héritières de monsieur Dada, éleveur de chevaux qui exploitait là de vastes prairies concurrençant le Haras.

L’avenue des Postes (maintenant Costes et Bellonte) débouche sur la rue Rieussec à la hauteur du premier bâtiment des Postes, Télégraphe et Téléphone. (coll. part.)

Avenue des Combattants, à l’angle de l’avenue des Postes.

Panneau d’annonce d’une fête du Plateau. Le panneau figure sur une CPA de l’avenue des Combattants, à l’angle de l’avenue des Postes.

Ancienne avenue des Deux Gares, l’avenue des Combattants rend hommage aux combattants de la Première Guerre Mondiale. Elle croise la rue du Cdt Raynal, qui célèbre le défenseur du fort de Vaux. Cette avenue relie la gare rive gauche à la gare rive droite via la Route Nationale et la rue des Glaises. (coll. part.)

Vue large sur les villas, prise depuis les terrains encore libres du lotissement Dada, déjà délimités par les clôtures de châtaignier fendu récolté dans les bois. Coll. part.
Enigme... résolue

Les villas du plateau. L’ensoleillement qu’on peut déduire des ombres laisse penser que ces villas sont sur la rive droite. Une identification a permis de localiser près de la rue du 8 Mai. (coll. part.)
mise à jour juillet 2024